

Pour un meilleur plaisir, je vous recommande de lire ceci après avoir lu Trois et Moi (Une Bonne Éducation #2)
La vie de Tru
Un épilogue bonus de Trois et Moi
Quatre ans plus tard
— Bonj…
J’écarte les bras en bâillant, mais au lieu de trouver une peau chaude et des muscles, je trouve… absolument rien d’autre que des draps et des promesses brisées.
Moi qui voulais passer la journée au lit à faire ce pour quoi nous étions nés : dévorer mutuellement nos corps comme s’il s’agissait du plus doux des nectars sur Terre.
J’ignore mon érection, ce qui est une honte en soi, et quitte le lit. Le sol craque sous mes pas.
Je rejoins le couloir et regarde en direction du salon et de la cuisine, mais ils sont également déserts. Ce qui ne laisse qu’un endroit.
Je me tourne vers la porte de la salle de bain et frappe.
— Vous avez commencé sans moi, les gars ? C’est tellement injuste…
J’ouvre la porte, mais la salle de bain est également déserte.
Où sont-ils passés ? Pourquoi me laisseraient-ils seul, aujourd’hui tout particulièrement ?
Je cherche mon portable, mais lorsque je le trouve près de mes toiles dans le salon, il n’a plus de batterie. Je fais donc ce que toute personne qui se respecte ferait en ce jour spécial. Je boude et prends ma douche. Seul.
Ils auront de gros problèmes à leur retour. Je ne vais peut-être même pas écarter les jambes. Du tout. Je ne les sucerais pas. Ça leur donnera une bonne leçon.
L’eau chaude éclabousse mes cheveux et coule dans mon dos, ondulant jusqu’à mes fesses. Je ferme les yeux et fais de mon mieux pour apprécier, mais les douches que l’on prend seul sont si ennuyeuses.
Il y a peut-être une parfaite explication pour leur absence ou pour justifier qu’ils ne m’ont pas réveillé afin que je les accompagne.
Ou peut-être s’ennuient-ils finalement avec moi.
J’ai essayé de ne pas y penser, de ne pas laisser ces pensées intrusives prendre le dessus. Nous sommes ensemble depuis quatre ans, après tout. Je les connais. Je peux lire en eux comme dans un livre ouvert. Et je ne peux nier qu’ils agissent singulièrement, ces derniers temps. Ils parlent discrètement, se font mutuellement taire dès que j’entre dans une pièce et se lancent des regards suspicieux qu’ils nient quand je les leur fais remarquer.
J’ignore quoi faire de tout ça. Ils m’ont peut-être quitté. Abandonné. Mais non. Ils ne sont pas à ce point cruels pour le faire en pleine nuit et au milieu de nulle part.
Deux mains rugueuses glissent sur mon torse et des doigts pincent mes tétons avant de les tordre. Une autre paire de mains glisse dans le creux de mes reins et se pose sur mes fesses avant de les malaxer.
J’ouvre les yeux et découvre les beaux yeux bleus de Carter en train de me scruter. L’eau se déverse sur ses cheveux dorés ainsi que sur son T-shirt et son jean.
— Salut, mon beau, chuchote-t-il avant de me donner un long baiser mouillé sous le jet de la douche et de me relâcher.
Ses mains demeurent cependant enroulées autour de mes fesses.
— Quoi ? Pourquoi es-tu habillé ?
Je sursaute quand Everett s’appuie sur mes épaules et mordille mon oreille.
— Pourquoi tuprends une douche sans nous ? C’est une question plus urgente, demande-t-il en relâchant mon lobe d’oreille et en levant l’une de ses mains vers mon cou afin d’attraper ma mâchoire et de tourner ma tête pour réclamer mes lèvres.
Je grogne dès qu’il fait entrer sa langue en moi et que Carter m’attire contre lui.
Mon sexe se réveille à nouveau et Carter ne perd pas de temps pour se frotter contre lui avec son propre renflement toujours enfermé dans son jean et son boxer. Quel salopard cruel !
— Tu as si bon goût, marmonne Everett avant de me lécher le cou et de me faire pivoter à nouveau pour que nous soyons face à face.
Seulement, tout comme Carter, il est aussi intégralement habillé.
Sa chemise bleue colle à son torse, m’offrant un aperçu de son corps chaud et poilu que j’adore tant.
— Non. Attendez une minute. Vous êtes partis ! dis-je avant qu’il puisse me le faire oublier avec un baiser.
Je lui assène une claque sur le torse.
— Juste pour faire une course, mon cœur. Nous sommes là, maintenant, non ? répond-il.
Je tente de rester furieux. De garder un visage grognon et de refuser de les divertir, mais Carter saisit ensuite ma verge et je deviens une vraie marionnette.
Everett sourit et commence à me parsemer de baisers : mon visage, mon cou, ma clavicule, mon ventre. Il se met ensuite à genoux et Carter aligne ma longueur avec sa bouche.
Une chaleur mouillée enveloppe mon gland et un nœud se forme instantanément dans ma gorge. Alors qu’Ev me prend plus profondément, Carter caresse la base de mon sexe avec deux doigts tout en faisant glisser son renflement entre mes fesses.
J’ai envie de lui dire de retirer ses vêtements. Je veux le leur dire à tous les deux, mais je n’ai même pas la présence d’esprit de respirer, je peux encore moins leur donner des ordres. Je ne peux que regarder Ev me sucer et Carter se frotter contre moi en faisant de mon mieux pour ne pas craquer.
— Un petit coquin si délicieux, grogne Ev.
Il lève les yeux vers moi, ses cils épais rendant ses yeux d’un marron profond d’autant plus charmants.
— C’est vrai, confirme Carter avant de saisir les cheveux bouclés et mouillés d’Ev et de s’appuyer à nouveau contre moi.
Ev me prend jusqu’à la base et Carter le maintient là jusqu’à ce qu’il commence à s’étouffer.
— À mon tour, annonce-t-il avant de me retourner.
Il s’agenouille et s’occupe de mon membre tandis qu’Ev recule et continue ce qu’il a commencé plus tôt en dévorant mon corps avec sa langue, ses dents, ses lèvres.
Je siffle quand il suçote mon cou et lève une main derrière moi afin de saisir sa tête et de le maintenir à cet endroit.
— Je veux que mon corps soit couvert de suçons quand je me réveillerai demain, leur dis-je.
Ev grogne contre moi et Carter me libère de sa bouche suffisamment longtemps pour me gratifier d’un sourire narquois, puis il m’avale une fois de plus.
À chaque contact, chaque baiser, chaque mouvement de tête, je me rapproche du paradis, mais mes hommes me connaissent si bien qu’ils savent comment me torturer, comment me faire marquer une pause et m’approcher du précipice tels des maîtres de la cruauté.
— J’ai besoin de vous, marmonné-je quand ils recommencent à m’étreindre et à m’embrasser au lieu de s’occuper de mon érection. J’ai besoin de vous en moi.
Ev me mord le lobe d’oreille quand je sens son épaisse érection sur mon périnée. Je regarde Carter baisser la braguette de son jean et sortir sa propre verge.
Je suis une nouvelle fois retourné et tandis qu’Ev m’occupe avec sa bouche sur la mienne, Carter tend la main vers le lavabo de la salle de bain et dépose du lubrifiant sur ses doigts. L’eau continue de couler sur nous, plus froide que lorsque je suis entré dans la douche, mais j’ai plus chaud que jamais quand Carter glisse ses doigts en moi.
Il ne perd pas de temps avec des frivolités, comme m’étirer ou me préparer. Après quatre ans ensemble, je suis si bien habitué à mes hommes que je peux les prendre tous les deux sans avertissement ou presque.
Ils m’attrapent tous les deux et me soulèvent dans les bras d’Ev. J’enroule mes jambes autour de sa taille et ils alignent leurs verges afin de pousser contre mon anus palpitant.
— Oh mon Dieu ! Oh mon… Oh mon Dieu. Oh… oui… mon Dieu.
Je ne peux m’en empêcher. Voilà tout ce que je peux dire quand ils commencent à donner des coups de reins, l’un d’abord, l’autre ensuite. Ils alternent comme s’ils s’étaient entraînés à effectuer ce mouvement. Et, eh bien après tant de temps ensemble, il a été non seulement pratiqué, mais perfectionné.
Carter m’attrape par les cheveux et me tire en arrière, laissant Everett dévorer mon cou. L’eau coule sur moi et rend ma respiration difficile, mais je m’accroche tant que possible avant de baisser une nouvelle fois les yeux et de coller mon front contre celui d’Ev pour le regarder alors qu’il me ravage avec son sexe merveilleusement épais.
Carter écarte mes fesses, leur offrant davantage de place à tous les deux pour qu’ils s’enfoncent plus profondément en moi. Quand je recommence à gémir, Everett repose sa bouche sur la mienne et emprisonne mes halètements en lui, comme s’ils le poussaient à se balancer, comme s’ils étaient son carburant et le rapprochaient de la jouissance.
Son torse et son ventre tressaillent avant que son visage se torde. Je sens alors sa semence chaude en moi. Everett libère mes lèvres avant de pouvoir reprendre sa respiration. Je caresse ses joues, sa barbe, ses lèvres – toutes les parties de son corps que je peux atteindre – et il plonge plus profondément en moi à plusieurs reprises avant de se figer. Je sens ensuite Carter appuyer tout son corps contre le mien. Il suçote mon épaule et je sens retentir chacun de ses coups de reins au fond de moi et sur ma peau. Ses dents s’enfoncent en moi, comme un vampire qui se nourrirait de sa victime. Sa semence chaude qui se déverse dans mon corps rend ma respiration plus pénible et je lève les yeux pour me noyer dans l’eau tiède quelques instants avant de reprendre mon calme.
— Mes garçons, dis-je quand je suis plus calme.
Je les embrasse tous les deux avant que Carter se retire et m’aide à descendre du corps d’Everett.
Mais nous n’en avons pas encore terminé. Ils n’ont pas besoin d’encouragements quand ils me coincent contre le mur carrelé et entament une fellation. L’eau rend leur tâche plus complexe, mais bien plus torride à regarder, et ils sucent tour à tour ma verge et mes testicules.
— Ar-Arrêtez, dis-je après quelques secondes qui ressemblent à des heures.
Ils lèvent les yeux vers moi. Carter coupe l’eau alors que je déverse ma semence sur leur visage.
Ils sont si mignons, avec mon sperme sur eux, et ils le sont d’autant plus quand ils commencent à s’embrasser et à lécher ma jouissance sur le visage de l’autre.
Je me penche pour les embrasser tous les deux.
— Bons garçons, leur dis-je.
Je sors de la douche, attrape une serviette et sors de la salle de bain.
— Oh, et votre punition pour m’avoir laissé seul le jour de notre anniversaire, c’est de rester ici jusqu’à ce que vous soyez secs. Ne trichez pas.
Je ne peux retenir mon sourire narquois quand je ferme la porte derrière moi et que je retourne dans la chambre pour m’habiller.
Naturellement, ils ne m’écoutent pas et moins d’une demi-heure plus tard, ils sortent aussi nus que le jour de leur naissance et m’attaquent pendant que je travaille d’arrache-pied sur ma nouvelle peinture.
— Posez-moi ! crié-je.
Bien sûr, ils ne m’écoutent pas.
— Nous sommes désolés, dit Carter en m’attirant vers lui pour m’embrasser.
— Sincèrement, confirme Ev avant de m’embrasser également.
— Tu veux bien nous pardonner ?
Carter me dévisage et bat lentement des paupières comme un chiot. Comment puis-je dire non à ces yeux ?
— C’est bon ! soufflé-je en levant les yeux au ciel. Mais où êtes-vous allés ?
— C’est une surprise, répond Ev.
Je les fusille du regard.
— Quoi ? Tu t’attends à ce qu’on révèle notre jeu avant midi ?
— Ça veut dire que vous cuisinez pour moi, pour vous rattraper ? demandé-je.
— Bien sûr, répond Ev avant de s’affairer en cuisine tandis que je retourne à ma peinture et que Carter commence à faire le ménage.
— Tu vas bien ? lui demandé-je.
Carter est la personne la moins ordonnée de nous trois. Nous devons le manipuler pour qu’il s’occupe de n’importe quelle tâche ménagère, bien qu’Ev et moi ne nous en plaignions pas. Il n’y a rien de plus joyeux que de refuser un orgasme à Carter jusqu’à ce qu’il s’occupe de ses corvées et de le regarder bouder avec une érection quand il essaie de les accomplir.
— Tout va bien, pourquoi ?
Je le regarde avant de me tourner vers Ev et grimace.
— Rien, dis-je quand celui-ci n’a manifestement pas envie de taquiner Carter.
Pourquoi agissent-ils si bizarrement, bon sang ?
— Je me disais… dit Ev après quelques instants. Devrions-nous aller ailleurs, prochainement ?
Je me tourne vers les vitres à l’avant de notre camping-car, observe la mer bleu saphir et hausse les épaules.
— J’aime bien cet endroit.
— Moi aussi, ajoute hâtivement Ev. Mais nous sommes ici depuis deux mois. Devrions-nous changer un peu les choses ?
Changer un peu les choses. Hm… Je n’aime pas cette phrase. Pas le moins du monde.
— Où irions-nous ? J’aime bien Mayberry Holm.
Nous avions conduit jusque-là presque un an auparavant pour visiter cette petite île sur la côte du Massachusetts et nous en étions immédiatement tombés amoureux. Ainsi, quand le congé sabbatique d’Everett a été approuvé par l’université, nous avons acheté un camping-car et roulé jusqu’à Mayberry.
La vie en camping-car est intéressante, assurément. Nous n’avons pas notre propre espace et nous sommes bien plus à l’étroit ici que lorsque nous vivions dans un appartement. Néanmoins, cela nous a rapprochés encore davantage et, étonnamment, depuis ces quatre mois de voyage, nous n’avons pas eu une seule dispute. C’est comme si nous étions de toutes nouvelles personnes.
Mais après tout, ils m’ont littéralement laissé seul le matin de notre anniversaire, donc je passe peut-être à côté de quelque chose.
— Moi aussi, j’aime bien. Mais il fera bientôt plus froid. Nous devrions peut-être descendre vers le sud. On pourrait même essayer le Mexique si vous êtes partant, nous dit Ev.
— J’adorerais aller au Mexique, intervient Carter. Bien que cela puisse être difficile avec… tu sais.
Ev écarquille les yeux et acquiesce.
— Oh, merde. Ouais, confirme-t-il.
Je hausse un sourcil.
— Oh merde ? Comment ça ? Qu’est-ce que vous cachez ?
Ev et Carter échangent un autre regard.
Je prends une profonde inspiration.
— Vous voulez bien me dire ce que vous cachez, bon sang, ou vous voulez me faire pleurer ?
Je pose mon pinceau et mets les deux mains sur mes hanches en regardant un petit ami après l’autre.
Carter se lèche la lèvre inférieure et Ev baisse la tête.
— Je crois que nous devrions le lui dire, dit le premier.
— Me dire quoi ? demandé-je quand Ev laisse tomber son couteau et s’approche de moi.
Ils saisissent chacune une de mes mains et Carter embrasse celle qu’il tient.
— Nous voulions te faire une surprise… nous ne pensions pas que tu te réveillerais si tôt. Généralement, tu ne te lèves pas avant midi, dit-il.
— C’est notre anniversaire ! Comment pourrais-je faire la grasse matinée ?
Il acquiesce et embrasse une nouvelle fois ma main.
— Bien sûr. Bon, Ev et moi, on a discuté.
Oh merde. Oh mon Dieu. Oh non. Ils ont discuté. De quoi ?
— Nous voulions te demander…
Ev lève les yeux vers Carter, puis vers moi.
— Si tu serais ouvert à l’idée… d’ajouter un quatrième membre dans notre relation.
Oh.
— Je… eh bien, vous savez que je suis polyamoureux, mais… on ne peut pas forcer ces choses-là marmonné-je.
Ils s’ennuient avec moi. Assurément. Mais ils ne veulent pas me blesser, bien que ce ne soit certainement pas la façon de s’y prendre.
— On le sait, mais… eh bien, c’était le coup de foudre, pour nous deux, et nous voulons que tu le rencontres avant de prendre ta décision, explique Carter.
Je suis obligé de retenir ma respiration afin de ne pas m’effondrer devant eux.
— D’ac… cord. Je… Je vais le rencontrer, j’imagine.
— Génial.
Ev se lève avec un grand sourire et claque dans ses mains.
— Je vais le chercher.
— Quoi ? Il est ici ?
C’est donc une embuscade. C’est quoi ce délire ?
— Oui. Il est ici.
Carter me tourne vers lui alors qu’Ev franchit la porte et que je fais de mon mieux pour rester calme.
— Est-ce que… est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ? lui demandé-je.
Carter se pince les lèvres et s’extasie.
— Oh, chéri. Bien sûr que non. Ne pense jamais ça. Attends donc de le rencontrer. Toi aussi, tu tomberas amoureux. Je te le promets.
Je veux le croire. Je veux croire que rien ne pourra plus ébranler notre relation, mais…
— Il est ici ! dit Ev derrière moi. Tru, je te présente Prince.
J’entends des bruits de pas, puis me retourne. Mon cœur se serre quand je vois Prince. Il est adorable. Si mignon. Et il convient parfaitement à notre famille.
Il est marron et blanc, avec une queue minuscule et les plus grandes oreilles jamais vues par un homme. Il est le corgi le plus adorable que j’ai jamais vu.
Prince court des pieds d’Ev jusqu’aux miens et à ceux de Carter. Je m’agenouille pour accueillir le petit sacripant.
Il me saute dessus, souffle de l’air chaud sous mon nez, me lèche le visage et me donne des coups dans le ventre avec ses minuscules pattes en essayant de me grimper dessus. Malgré tout, je ne peux m’empêcher de rire.
— J’imagine que tu l’aimes bien aussi, constate Ev.
Je tente d’attraper Prince, qui court désormais en cercle autour de moi.
— Tu plaisantes ? C’est le meilleur, dis-je.
— Eh bien, il est à nous.
— Vraiment ? demandé-je à Everett avant de me tourner vers Carter.
— Nous avons visité le refuge de l’île. Le Sanctuaire de Duke. Prince a été abandonné par son propriétaire parce qu’il avait trop d’énergie. Alors, quand on l’a vu, on a su qu’il serait parfait.
Le chien s’arrête et m’assaille une nouvelle fois de baisers. Je le serre contre moi et ricane en tentant de me libérer.
— Trop d’énergie ? Son propriétaire était un crétin.
— C’est ce qu’on a pensé, répond Carter.
Mon ventre me fait déjà souffrir tant je ris et je fais donc ce que n’importe qui ferait à ma place. Je me lève et reprends mon calme.
— Alors… il est à nous ? demandé-je tandis que Prince se met sur ses pattes arrière pour tenter de monter sur ma jambe.
— Entièrement à nous, confirme Ev.
— Si tu le veux, ajoute Carter.
— Tu plaisantes ? Bien sûr que je le veux.
Je me penche pour récupérer Prince qui reprend ses assauts avec sa langue.
— Tu es le meilleur des garçons, m’extasié-je. Et n’allez pas imaginer que vous avez fini de ramper.
Cette dernière phrase était destinée à mes petits amis.
Qu’ils aient voulu me surprendre ne me dérange pas, mais qu’ils agissent si bizarrement et me fassent croire qu’ils s’ennuyaient avec moi mérite la peine capitale.
— Oh, on le sait, dit Everett.
— Bien.
— Joyeux anniversaire, chéri, dit Carter en passant les bras autour de ma taille.
Everett s’approche et étreint le haut de mon corps en même temps que le chien.
— On t’aime tellement, renchérit-il.
— Et on fera en sorte de te le montrer tous les jours pour le reste de nos vies.
Je jette un coup d’œil au chien, puis les observe tous les deux et prends une profonde inspiration.
— Je vous aime aussi. Tous les deux. Plus que tout.
Je les regarde dans les yeux et conclus le tout avec un baiser pour eux deux.
— Maintenant, retourne en cuisine, et toi, continue le ménage. Je vais jouer avec mon nouveau garçon.
Carter éclate de rire et ils me relâchent tous les deux pour m’obéir.
La vie… est belle.
Et maintenant que Prince fait partie de nos existences, ma vie est complète.